Business plan
les 3 indicateurs financiers que les banques regardent en priorité
Les 3 indicateurs à prendre en compte
Avoir une idée solide et un projet prometteur ne suffit pas pour décrocher un financement bancaire.
Les banques se fondent sur des données chiffrées pour évaluer la viabilité et la rentabilité d’un projet.
Le business plan devient alors votre meilleur allié : il démontre que votre entreprise repose sur des bases financières solides.
1. Le plan de financement structuré
2. Le compte de résultat prévisionnel
3. La capacité de remboursement
Avoir une idée solide et un projet porteur ne suffit pas pour convaincre une banque. Les financeurs ont besoin d’éléments concrets pour juger la faisabilité économique et la viabilité à long terme de votre entreprise.
C’est là que le business plan entre en jeu : il ne s’agit pas seulement d’un document administratif, mais d’un véritable outil de dialogue entre le porteur de projet et le banquier.
Pourquoi les indicateurs financiers sont décisifs pour obtenir un financement.
• Un bon projet ne suffit pas, il faut le prouver chiffres à l’appui.
• Démontrer la solidité et la viabilité du projet.
Une analyse structurée
Parmi les nombreux chiffres et tableaux que contient un business plan, trois indicateurs financiers retiennent particulièrement l’attention des banques :
- Le plan de financement
- Le compte de résultat prévisionnel
- La capacité de remboursement.
Voyons en détail pourquoi ces trois éléments sont essentiels pour crédibiliser votre dossier.
1. Le plan de financement (sources et emplois de fonds)
Le plan de financement est la base du raisonnement financier. Il répond à une question simple :
“De combien d’argent ai-je besoin pour lancer mon projet, et d’où provient-il ?”
Objectif : montrer la cohérence entre les besoins et les ressources financières du projet.
Le plan de financement présente comment les fonds seront mobilisés et utilisés.
♦ Un équilibre entre besoins et ressources
- Les emplois : investissements, besoins en fonds de roulement, frais de démarrage…
Tout ce qui nécessite un financement (achat de matériel, véhicule, fonds de commerce, besoin en fonds de roulement, etc.)
- Les ressources : apports personnels, subventions, emprunts, capitaux extérieurs…
Toutes les sources de financement mobilisées (apports personnels, subventions, prêts bancaires, aides publiques, capital d’associés, etc.)
L’objectif est d’assurer un équilibre entre les deux approches: les ressources doivent couvrir les emplois, ni plus ni moins.
♦ Ce que la banque observe attentivement
- La part d’apport personnel (gage de sérieux et d’implication).
Un ratio d’au moins 20 à 30 % est souvent attendu. Cela montre votre engagement et votre capacité à assumer une partie du risque.
- L’équilibre entre dettes et capitaux propres.
Un projet trop endetté inquiète, car il laisse peu de marge de manœuvre en cas d’imprévu.
- La cohérence globale des montants investis avec la nature du projet.
Les montants investis doivent correspondre à la nature du projet (ni sous-évalués, ni excessifs).
Conseil pratique : Présentez un plan de financement réaliste et argumenté.
Appuyez vos chiffres sur des devis, des simulations précises et des hypothèses solides.
Plus votre plan sera concret, plus vous gagnerez en crédibilité.
2. Le compte de résultat prévisionnel (rentabilité du projet)
Deuxième pilier de votre business plan, le compte de résultat prévisionnel permet de mesurer la rentabilité future du projet.
C’est un document de projection, qui estime vos produits (revenus) et vos charges (dépenses) sur une période de 2 à 3 ans.
Objectif : prouver la capacité du projet à générer des bénéfices sur plusieurs années.
Le compte de résultat prévisionnel estime les produits (chiffre d’affaires) et les charges (dépenses) futures.
♦ Ce que la banque analyse :
- Le seuil de rentabilité et le délai pour l’atteindre.
A partir de quel volume de ventes le projet commence-t-il à dégager des bénéfices ?
- La progression du chiffre d’affaires sur 2 à 3 ans.
Une progression régulière et cohérente est un bon signe. Des chiffres trop ambitieux, en revanche, peuvent susciter la méfiance.
- Le chiffre d’affaires prévisionnel - La maîtrise des charges fixes et variables.
Comment est-il construit ? sur quelles hypothèses repose-t-il (étude de marché, nombre de clients, prix moyen, saisonnalité, etc.) ?
- Les marges dégagées (brutes et nettes).
La banque regarde les marges brutes et nettes pour vérifier que l’activité est suffisamment rentable pour absorber les coûts fixes.
Conseil pratique :
Appuyez chaque hypothèse sur des données vérifiables. Si possible, fournissez des comparaisons sectorielles ou des références de concurrents. Un compte de résultat bien argumenté démontre que vous maîtrisez votre modèle économique.
Justifier les hypothèses de prévisions (marché, saisonnalité, positionnement tarifaire) pour renforcer la crédibilité.
3. La capacité de remboursement (autonomie financière et crédibilité du projet)
Enfin, la banque veut savoir si vous serez en mesure de rembourser le prêt demandé.
C’est ici que la capacité de remboursement entre en jeu.
Objectif : rassurer la banque sur la capacité du porteur de projet à rembourser son prêt.
la capacité de remboursement mesure la part de trésorerie disponible pour honorer les échéances d’emprunt.
- Capacité d’autofinancement (CAF) : indicateur de la rentabilité réelle.
Elle correspond à la trésorerie potentiellement disponible pour rembourser les emprunts, après déduction des charges.
- Taux d’endettement : pour évaluer la solidité financière globale.
Il ne doit pas être trop élevé. Un ratio supérieur à 50 % peut signaler une dépendance excessive au crédit.
- Durée de remboursement vs durée de vie du projet : équilibre à respecter.
Elle doit être adaptée à la durée de vie du projet ou des équipements financés.
- Un projet générant des flux de trésorerie positifs et stables.
- Une marge de sécurité suffisante en cas de baisse d’activité.
- Une autonomie financière qui montre que l’entreprise n’est pas entièrement dépendante du financement externe.
Conseil pratique :
Simulez plusieurs scénarios : optimiste, réaliste et prudent.
Cela prouve que vous avez conscience des risques et que vous anticipez différents contextes économiques pour anticiper les fluctuations.
En conclusion
Obtenir un financement ne dépend pas seulement du montant demandé, mais surtout de la cohérence globale du projet.
Les trois indicateurs clés — plan de financement, compte de résultat prévisionnel et capacité de remboursement — doivent raconter une même histoire financière, claire, logique et crédible.
En montrant que votre projet est bien pensé, équilibré et maîtrisé, vous inspirez confiance aux partenaires financiers.
Et c’est précisément cette confiance qui ouvre la porte au financement dont votre entreprise a besoin pour se lancer ou se développer.
→ Objectif pour vous
Les trois indicateurs sont interdépendants : financement, rentabilité et remboursement doivent raconter une même histoire.
Un business plan solide qui repose autant sur la rigueur des chiffres que sur la logique globale du projet.
Message clé : plus votre dossier est cohérent et argumenté, plus vous inspirez confiance à vos financeurs.
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